Dominique Gonzalez-Foerster : Endodrome
Parc des Ateliers
La Tour
Du
au
À noter
Pour le bon fonctionnement de l'œuvre, il est nécessaire de réserver un créneau de visite auprès du chargé d'accueil présent devant la salle d'exposition (2ème étage de La Tour).
Endodrome est la première œuvre utilisant la réalité virtuelle de l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster. A travers cette œuvre, l’artiste poursuit sa recherche sur les états de conscience alternatifs et sur l’intériorité. Présentée dans un environnement scénographié, Endodrome peut être expérimentée par trois personnes à la fois. Son décor théâtral évoque l’expérience d’une séance de spiritisme, mêlant son, lumière et projections des visions que le public découvre au moyen de casques de réalité virtuelle.
L’expérience, d’une durée de huit minutes, commence par plonger le public dans un environnement hypnotique et monochrome, avant de basculer dans un espace visuel abstrait, composé de champs de couleurs vives qui se déplacent au rythme du regard et de la respiration. L’œuvre s’inspire de l’expérience de l’artiste en matière de transe cognitive générée par le son, vécue avec la musicienne et autrice Corine Sombrun qui a collaboré avec elle afin de concevoir un paysage sonore d’accompagnement.
Dominique Gonzalez-Foerster
Dominique Gonzalez-Foerster est une artiste née en 1965 à Strasbourg. Elle a étudié à l’école des beaux-arts de Grenoble, à l’école du Magasin, au Centre national d’art contemporain de Grenoble et à l’Institut des hautes études en arts plastiques de Paris. Elle vit et travaille à Paris. Elle a participé à la Biennale de Venise en 1990, 1993, 1999, 2003, 2009 et 2019.
Gonzalez-Foerster a participé à dOCUMENTA(11) en 2002. En 2008, elle a créé TH.2058, dans le cadre de l’exposition The Unilever Series, au Turbine Hall de la Tate Modern, à Londres. L’artiste a reçu le prestigieux prix Marcel-Duchamp en 2002. Depuis 1990, Dominique Gonzalez-Foerster explore les différentes modalités de relation sensorielle et cognitive entre les corps et les espaces, réels ou fictifs, allant jusqu’à interroger la distance entre vie organique et travail. Métabolisant les références littéraires et cinématographiques, architecturales et musicales, scientifiques et pop, Dominique Gonzalez-Foerster crée des « chambres » et des « intérieurs », des « jardins », des « attractions » et des « planètes », au regard des multiples significations que revêtent ces termes dans les œuvres de Virginia Woolf et Nathaniel Hawthorne, des sœurs Brontë et Thomas Pynchon, de Joanna Russ et Philip K. Dick.
Cette investigation des espaces s’étend à une remise en cause de la neutralité implicite des pratiques et des lieux d’exposition. Ses « mises en espace », « anticipations » et « apparitions » visent à envahir le domaine sensoriel des spectateurs afin d’opérer des changements intentionnels dans leur mémoire et leur imagination. Hantées par l’histoire et le futur, les œuvres de Gonzalez-Foerster deviennent des récipients où l’artiste couve une forme de subjectivité qui n’existe pas encore.