Lee Friedlander
Lee Friedlander framed by Joel Coen
© Victor&Simon - Joana Luz

Lee Friedlander Framed by Joel Coen

La Tour
Galerie des Archives, Niveau - 2
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Un face-à-face, un travail collaboratif, une dédicace de l’un à l’autre : comment décrire cet exercice ? Joel Coen, un artiste cinéaste, s’introduit dans l’œuvre d’un autre artiste, le photographe Lee Friedlander.

Il extrait de son corpus une sélection purement subjective. Celle-ci fera exposition. Ce geste tranchant, individuel et définitif, est ici et surtout une immersion dans un univers nouveau où le Moi s’exalte d’abord à travers l’hommage rendu à l’œuvre d’un seul homme, mais aussi par l’expression visuelle de la personnalité du commissaire. Sa signature est impossible à ignorer. Cette recomposition du travail de Friedlander crée des liens entre ses images et ouvrent de nouvelles perspectives, un dialogue fécond entre image fixes et mouvantes. 

On reconnaîtra aisément les connivences, les clins d’œil entre le cinéma de l’un et la photographie de l’autre : la fragmentation du temps et de l’espace par le truchement du cadrage et du jeu des lignes, ces portraits acerbes d’une Amérique qui déraille, l’intrusion de l’étrangeté dans le banal, l’urbanité solitaire, l’événement dans le quotidien ou encore une approche ludique de la narration.

Prisme partial, ce double portrait n’en est pas moins une mini-rétrospective du travail de Friedlander : en effet cette exposition traverse toute la carrière du photographe, des années 1960 à nos jours. Lee Friedlander Framed by Joel Coen rassemble deux expositions présentées simultanément à New York et à San Francisco. Au complet, le dispositif visuel composé de 70 images et d’un film permet d’approcher la vision du cinéaste dans sa globalité, et révèle un petit peu de son histoire, de sa personnalité et de la place que les œuvres de Friedlander ont pu prendre au sein de son travail et de sa vie.

 

Commissaire d'exposition : Matthieu Humery, Curateur.
Cette exposition fait partie de la séquence « Arles Associé » des Rencontres d’Arles. 

 

Je réserve

La presse en parle

 

Petit bijou d’expo.
 — Le Figaro

Dans un accrochage très précis comme on en trouve rarement en photographie, le cinéaste raconte à travers 70 tirages les obsessions de l’artiste en noir et blanc.
— Les Échos

Un panorama subjectif et passionné sur l’œuvre de Friedlander dont on ne se lasse pas de (re)découvrir les clichés en suspens.
— Numéro

À quoi ressemble l'œuvre d'un grand photographe quand elle est façonnée par le regard d'un grand réalisateur ?
— Télérama

Portrait de Lee Friedlander
© Lee Friedlander, avec l’aimable autorisation de Fraenkel Gallery, San Francisco et de Luhring Augustine, New York

Lee Friedlander

 

Lee Friedlander, né en 1934 à Aberdeen, Washington, vit et travaille à New City, État de New York.

Lee Friedlander a commencé à photographier le paysage social américain en 1948. Capable d’organiser une grande quantité d’informations visuelles au sein de compositions dynamiques, Friedlander a réalisé des images humoristiques et poignantes dans le chaos de la vie urbaine ou dans des paysages naturels denses, en se concentrant sur d’innombrables sujets allant des voitures aux arbres en passant par les monuments et les nus. La galerie Fraenkel a commencé à exposer le travail de Friedlander en 1979, année  où elle a ouvert ses portes, et a présenté près de 20 expositions personnelles depuis lors.

De nombreuses photographies prises au début de sa carrière s’attachent à la rue, où il trouve des preuves de la complexité du paysage social américain dans des compositions espiègles qui recensent des personnes, des bâtiments, des publicités et des reflets. Friedlander est reconnu pour un groupe d’autoportraits commencé dans les années 1960 qui a fait l’objet d’une monographie publiée par la galerie Fraenkel en 2000. Sa série des années 1960, The Little Screens, montre des écrans de télévision dans des chambres de motel et d’autres espaces anonymes, associant des images télévisées inquiétantes et lumineuses à leur environnement du milieu du siècle dernier. Des années 1950 aux années 1970, tout en poursuivant son travail dans la rue, Friedlander photographie des artistes de jazz, de country et de blues, réalisant des images qui figurent souvent sur les pochettes d’album et qui ont été rassemblées dans l’ouvrage American Musicians (1998). Dans les années 1970, Friedlander conçoit The American Monument, série de photographies de statues et de monuments à travers le pays. Cadrée de manière à souligner une relation ironique ou surprenante entre les monuments et leur environnement, la série complique la notion de commémoration au cours de la décennie du bicentenaire de l’Amérique.

Portrait de Joel Coen
Avec l’aimable autorisation de Joel Coen

Joel Coen

 

Joel Coen, né en 1954 à Saint Louis Park, dans le Minnesota Joel Coen est un cinéaste oscarisé.

Son frère Ethan et lui ont réalisé ensemble 18 films, dont No Country For Old Men, Fargo, Sang pour sang, True Grit, The Big Lebowski, A Serious Man, Inside Llewyn Davis, Arizona Junior et La Ballade de Buster Scruggs. Ils ont remporté quatre Oscars pour le meilleur film, les meilleurs réalisateurs, le meilleur scénario original et le meilleur scénario adapté. Ils ont également été récompensés par le National Board of Review, les Golden Globes, les BAFTA, la WGA et la DGA. À Cannes, ils ont remporté trois fois le prix des meilleurs réalisateurs, le Grand Prix et la Palme d’or. Macbeth est le 19ᵉ long métrage de Joel et son premier film en solo.