© Lee Friedlander, avec l’aimable autorisation de Fraenkel Gallery, San Francisco et de Luhring Augustine, New York

Lee Friedlander Framed by Joel Coen

La Tour
Galerie des Archives, Niveau - 2
À partir du 

Voir plus

Un face-à-face, un travail collaboratif, une dédicace de l’un à l’autre : comment décrire cet exercice ? Joel Coen, un artiste cinéaste, s’introduit dans l’œuvre d’un autre artiste, le photographe Lee Friedlander.

Il extrait de son corpus une sélection purement subjective. Celle-ci fera exposition. Ce geste tranchant, individuel et définitif, est ici et surtout une immersion dans un univers nouveau où le Moi s’exalte d’abord à travers l’hommage rendu à l’œuvre d’un seul homme, mais aussi par l’expression visuelle de la personnalité du commissaire. Sa signature est impossible à ignorer. Cette recomposition du travail de Friedlander crée des liens entre ses images et ouvrent de nouvelles perspectives, un dialogue fécond entre image fixes et mouvantes. 

On reconnaîtra aisément les connivences, les clins d’œil entre le cinéma de l’un et la photographie de l’autre : la fragmentation du temps et de l’espace par le truchement du cadrage et du jeu des lignes, ces portraits acerbes d’une Amérique qui déraille, l’intrusion de l’étrangeté dans le banal, l’urbanité solitaire, l’événement dans le quotidien ou encore une approche ludique de la narration.

Prisme partial, ce double portrait n’en est pas moins une mini-rétrospective du travail de Friedlander : en effet cette exposition traverse toute la carrière du photographe, des années 1960 à nos jours. Lee Friedlander Framed by Joel Coen rassemble deux expositions présentées simultanément à New York et à San Francisco. Au complet, le dispositif visuel composé de 70 images et d’un film permet d’approcher la vision du cinéaste dans sa globalité, et révèle un petit peu de son histoire, de sa personnalité et de la place que les œuvres de Friedlander ont pu prendre au sein de son travail et de sa vie.

 

Commissaire d'exposition : Matthieu Humery, Curateur.
Cette exposition fait partie de la séquence « Arles Associé » des Rencontres d’Arles. 

 

Je réserve

Portrait de Lee Friedlander
© Lee Friedlander, avec l’aimable autorisation de Fraenkel Gallery, San Francisco et de Luhring Augustine, New York

Lee Friedlander

 

Lee Friedlander, né en 1934 à Aberdeen, Washington, vit et travaille à New City, État de New York.

Lee Friedlander a commencé à photographier le paysage social américain en 1948. Capable d’organiser une grande quantité d’informations visuelles au sein de compositions dynamiques, Friedlander a réalisé des images humoristiques et poignantes dans le chaos de la vie urbaine ou dans des paysages naturels denses, en se concentrant sur d’innombrables sujets allant des voitures aux arbres en passant par les monuments et les nus. La galerie Fraenkel a commencé à exposer le travail de Friedlander en 1979, année  où elle a ouvert ses portes, et a présenté près de 20 expositions personnelles depuis lors.

De nombreuses photographies prises au début de sa carrière s’attachent à la rue, où il trouve des preuves de la complexité du paysage social américain dans des compositions espiègles qui recensent des personnes, des bâtiments, des publicités et des reflets. Friedlander est reconnu pour un groupe d’autoportraits commencé dans les années 1960 qui a fait l’objet d’une monographie publiée par la galerie Fraenkel en 2000. Sa série des années 1960, The Little Screens, montre des écrans de télévision dans des chambres de motel et d’autres espaces anonymes, associant des images télévisées inquiétantes et lumineuses à leur environnement du milieu du siècle dernier. Des années 1950 aux années 1970, tout en poursuivant son travail dans la rue, Friedlander photographie des artistes de jazz, de country et de blues, réalisant des images qui figurent souvent sur les pochettes d’album et qui ont été rassemblées dans l’ouvrage American Musicians (1998). Dans les années 1970, Friedlander conçoit The American Monument, série de photographies de statues et de monuments à travers le pays. Cadrée de manière à souligner une relation ironique ou surprenante entre les monuments et leur environnement, la série complique la notion de commémoration au cours de la décennie du bicentenaire de l’Amérique.

Parmi les nombreuses monographies élaborées et publiées par Friedlander lui-même, figurent Sticks and Stones, Lee Friedlander : Photographs, Letters From the People, Apples and Olives, Cherry Blossom Time in Japan, Family et At Work. En 2017, l’artiste et Yale University Press ont publié une ambitieuse série de six livres intitulée The Human Clay – immense collection de portraits de rue et d’environnement choisis et édités par Friedlander à partir de ses vastes archives, dont beaucoup n’ont encore jamais été publiés. Des projets récents, tels que Signs, Chain Link, Dog’s Best Friend, et Lee Friedlander Framed by Joel Coen continuent de revisiter les archives de plus de soixante ans de Friedlander, en y trouvant de nouvelles connexions et des thèmes qui ont traversé toute sa carrière.

L’œuvre de Friedlander a fait partie de la très influente exposition New Documents de 1967, organisée par John Szarkowski au Museum of Modern Art de New York. En 2005, Friedlander a reçu le prestigieux prix Hasselblad et fait l’objet d’une rétrospective itinérante de grande envergure et d’un catalogue organisés par le Museum of Modern Art. En 2010, le Whitney Museum of American Art, à New York, a exposé l’intégralité de son œuvre, America by Car. En 2017, la Yale University Art Gallery a exposé et publié certains de ses premiers travaux : des photographies de participant·es au Prayer Pilgrimage for Freedom de 1957 à Washington. En 2020, la Fundación MAPFRE de Madrid a organisé une grande rétrospective, qui a voyagé à Barcelone, Berlin et dans d’autres villes. Ses œuvres font partie de collections importantes, notamment l’Art Institute of Chicago ; le George Eastman Museum, Rochester, New York ; le Metropolitan Museum of Art, New York ; le Museum of Modern Art, New York ; la National Gallery of Art, Washington ; le musée d’Art moderne de San Francisco ; et le Whitney Museum of American Art, New York, parmi bien d’autres.

Portrait de Joel Coen
Avec l’aimable autorisation de Joel Coen

Joel Coen

 

Joel Coen, né en 1954 à Saint Louis Park, dans le Minnesota Joel Coen est un cinéaste oscarisé.

Son frère Ethan et lui ont réalisé ensemble 18 films, dont No Country For Old Men, Fargo, Sang pour sang, True Grit, The Big Lebowski, A Serious Man, Inside Llewyn Davis, Arizona Junior et La Ballade de Buster Scruggs. Ils ont remporté quatre Oscars pour le meilleur film, les meilleurs réalisateurs, le meilleur scénario original et le meilleur scénario adapté. Ils ont également été récompensés par le National Board of Review, les Golden Globes, les BAFTA, la WGA et la DGA. À Cannes, ils ont remporté trois fois le prix des meilleurs réalisateurs, le Grand Prix et la Palme d’or. Macbeth est le 19ᵉ long métrage de Joel et son premier film en solo.

Rechercher

Expositions Billetterie Infos pratiques Replay des événements Visites commentées À propos de LUMA À propos d'Atelier LUMA

Panier

s’identifier

Vous avez déjà un code d'accès ?
Cliquez-ici pour l'utiliser

Veuillez indiquer votre adresse e-mail ci-dessous.