Diana Thater
Practical Effects, 2022
©Victor&Simon - Grégoire d'Ablon

Diana Thater :
Practical Effects

La Tour
Glassroom, Niveau - 2
À partir du 

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Abordant l’idée d’une existence post-apocalyptique, Practical Effects représente un robot-primate biomimétique à travers un regard émouvant et mélancolique.

Dernier être vivant sur Terre, il est chargé de prendre soin d’un jardin peuplé d’animaux soigneusement sculptés dans la végétation. Privé de tout contact humain, animal ou mécanique, ce robot coloré mais usé par le temps trouve sa seule compagnie dans les figures topiaires qu’il entretient avec soin. L’œuvre propose une vision étrange et tragicomique d’une rencontre possible entre les mondes organique et inorganique, laissant penser qu’ils pourraient se soutenir mutuellement de manières inattendues.

Le titre de l’œuvre, Practical Effects, fait référence au cinéma et à l’art de créer des effets spéciaux analogiques, sans recourir à des améliorations numériques ou à d’autres techniques de postproduction. Thater s’est inspiré du film culte de science-fiction Silent Running (1972), dans lequel on retrouve cette figure de robots jardiniers, salué par la critique pour son utilisation singulière de costumes et d’ « effets pratiques » pour personnifier ces êtres potentiellement sentients. À son tour, Thater a collaboré avec la célèbre maison de costumes hollywoodienne Michael Schmidt Studios pour la conception et la fabrication de son robot, animant ses mouvements et gestes d’une humanité et d’une profondeur émotionnelle essentielles et inimitables.

Thater explique : « En 2017, j’ai entamé des recherches sur les robots biomimétiques – des robots conçus sur le modèle des animaux – développés par des personnes ingénieures de la NASA et du MIT. À mon sens, l’animal robotique incarne une vision du monde naturel propre au vingt-et-unième siècle, selon laquelle les animaux pourraient servir de modèles à des machines capables d’apprendre. Je m’intéresse depuis longtemps à l’idée d’une machine inorganique prenant soin du monde organique. Nous vivons l’ère de la sixième grande extinction de masse, une catastrophe causée par les êtres humains, qui entraînera la disparition de milliers d’espèces. J’ai consacré ma carrière artistique à la représentation d’images et de concepts liés aux animaux dans ce contexte. Dans Practical Effects, je cherche à susciter de la sympathie à l’égard de l’animal, et à défendre son existence en tant que sujet. Il y est question de la présence d’animaux dans des environnements où ils n’ont plus leur place, et de la façon dont la nature est devenue artificielle. Que signifierait pour la dernière créature sur Terre – cet homme-robot-animal – d’être à la fois jardinier et soignant pour les choses passées et futures ? ».

 

Commissaire d’exposition : Vassilis Oikonomopoulos,
Directeur des expositions et des programmes.

 

Je réserve

Diana Thater à Tchernobyl
Photo © Volodymyr Palylyk, 2010

Diana Thater


Née en 1962 à San Francisco, Diana Thater a étudié l’histoire de l’art à l’université de New York, avant d’obtenir une maîtrise en beaux-arts de l’Art Center College of Design de Pasadena, en Californie.

En 2018, l’artiste a reçu une bourse Art + Technology Lab du musée d’Art du comté du Los Angeles. Parmi ses autres prix et subventions, citons une bourse de la California Community Foundation pour les artistes visuels (2014) ; le prix de l’innovation artistique du Center for Cultural Innovation de Los Angeles (2011) ; le prix James D. Phelan pour le film et la vidéo (2006) ; la bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation (2005) ; et la bourse du National Endowment for the Arts (1993).

Au cours de la dernière décennie, son travail a fait l’objet d’expositions individuelles dans des institutions de premier plan, notamment au Aspen Art Museum, Colorado (2015) ; au San José Museum of Art, Californie (2015) ; à l’Institute of Modern Art, Brisbane (2011) ; au Santa Monica Museum of Art, Californie (2010) ; au musée d’art de Graz, Autriche (2009) ; à la Kunsthalle de Brême, Allemagne (2004) ; au Dia Center for the Arts, New York (2001) ; et à la Sécession, Vienne (2000).

En 2018, une présentation personnelle de l’œuvre de l’artiste a constitué l’exposition inaugurale de l’espace Watershed de l’Institut d’art contemporain de Boston. En 2015, le musée d’Art du comté de Los Angeles a organisé The Sympathetic Imagination, vaste rétrospective à mi-carrière de l’œuvre de Thater qui a ensuite été présentée au musée d’Art contemporain de Chicago.

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