Gates a exposé et joué au Palais de Tokyo, à Paris (2019) ; au Sprengel Museum Hannover, en Allemagne (2018) ; au musée d’Art de Bâle, en Suisse (2018) ; à la National Gallery of Art de Washington (2017) ; au Musée des beaux-arts de l’Ontario, au Canada (2016) ; à la Fondation Prada, à Milan (2016) ; à la Whitechapel Gallery de Londres (2013) ; à la Punta della Dogana, à Venise (2013) ; et à dOCUMENTA (13), à Cassel, en Allemagne (2012). Il a remporté le prix Artes Mundi 6, et a été décoré de la Légion d’honneur en 2017. Il a reçu le Nasher Prize for Sculpture 2018, ainsi que le prix J. C. Nichols for Visionaries in Urban Development décerné par le Urban Land Institute.
Gates est professeur à l’université de Chicago, dans le Département des arts visuels. Il est également conseiller principal pour l’innovation culturelle et conseiller du doyen. Il est directeur des initiatives des artistes au Lunder Institute for American Art au Colby College Museum of Art, et artiste en résidence 2018-2019 au Getty Research Institute (GRI).
Theaster Gates :
Min | Mon
La Grande Halle
Du
au
Célèbre pour ses installations artistiques saisissantes et ses œuvres conceptuelles qui remettent en question les frontières entre la vie et l'art, Theaster Gates est l'un des artistes les plus prolifiques aujourd'hui.
Connu pour son approche tentaculaire de la théorie de l'espace, de la sculpture, de la peinture, du film et du son, Gates transforme ce qui semble ordinaire avec un esprit de recherche et avec une imagination qui défient les limites et les conventions. Son travail réoriente et amplifie des objets d'importance historique, en abordant un large éventail de questions, telles que la production de la subjectivité, la religion, l'identité, la forme et la matérialité.
Min I Mon marque le début d'un engagement plus long entre Gates et LUMA, au cours duquel de multiples formes essentielles à ses explorations se manifesteront dans les espaces de LUMA Arles pendant plusieurs années. 民(Min), qui signifie « peuple » en japonais, et 門 (Mon), « porte », définissent la convivialité et l'hybridité culturelle souvent au cœur des projets les plus significatifs de Gates.
Au centre de la Grande Halle, Temple est construit à partir de matériaux d’expositions passées de Gates, transportant les visiteur·euses dans un lieu inspiré par ce que Gates nomme l’« Afro-Mingei ». « Afro-Mingei » est l'incarnation de l’interrogation constante de Gates concernant sa propre relation aux héritages culturels non-américains. Selon Gates, le mouvement Mingei exalte l'importance de l'excellence de l'artisanat réalisé par et pour tous·tes. Présenté comme une propagande contre l'assimilation occidentale, Gates considère l'héritage du Mingei parallèlement au mouvement Black is Beautiful, qui a remis en question les normes de beauté eurocentriques en célébrant les corps, les cheveux, la conscience et la musique noirs.
Temple, un bar à saké et une cabine de DJ, abrite les archives personnelles de Gates, qui contiennent plus de 2 500 disques vinyles de soul, de funk et de R&B. Réunissant deux éléments-clés de ses intérêts artistiques, la structure constitue un espace à la fois intime et public qui mêle des conventions culturelles préexistantes. MON – nouvelle marque de saké produite par Gates en partenariat avec la société Hakurou – est confectionnée à Tokoname au Japon, où Gates a étudié la céramique. Servi à LUMA pour la première fois au public, le saké MON illustre son exploration continue des rituels et des cérémonies propres à la culture et à la philosophie orientales.
Les murs sont tapissés de sérigraphies avec des interventions graphiques, telles que Summer Tones for a Fall Situation et Kitsch Italian Design on the Backs of Blacks, qui soulignent la beauté et l'importance de l'image noire. Ces œuvres sont extraites de milliers de tirages photographiques provenant des archives d'images de Johnson Publishing Company, éditeur des magazines Ebony et Jet, et entendent maintenir en vie l'une des plus importantes collections de la culture noire du vingtième siècle. Cherchant à connecter des réalités parfois éloignées, Gates s’affranchit des limites des supports techniques en travaillant à la redéfinition d'un concept spatial de l'art.
La pratique sculpturale de Gates et la manière dont il donne forme à des vérités complexes sur le travail, la valeur, l'origine et le matériau sont manifestes dans Sweet Chariot, Madonna in Pink et The Grind. Min I Mon mène à ce que Theaster Gates décrit comme un chemin où les portes sont volontairement laissées ouvertes, où les visiteur·euses peuvent entrer, rester ou s’en aller. Son intervention devient un passage dans un espace où le vent semble chanter et les objets vivre.
Commissaires d'exposition :
Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes
Chloé Bonnie More, Curatrice.
Horaires des projections
“Oh The Wind” est diffusé à heure pile, de 10h00 à 19h00.
Durée : 11min57s
“Art Histories” est diffusé après chaque diffusion de “Oh The Wind”.
Durée : 41min39s
Theaster Gates
Theaster Gates vit et travaille à Chicago. Il crée des œuvres axées sur la théorie de l’espace et l’occupation des sols, la sculpture et la performance. S’appuyant sur son intérêt et sa formation en urbanisme et en préservation, Gates réhabilite des espaces laissés à l’abandon. Connu pour sa remise en circulation du capital du monde de l’art, Gates réalise des travaux qui se concentrent sur la possibilité d’une « vie au sein des choses ». Gates renverse habilement les valeurs de l’art, les valeurs foncières et les valeurs humaines. Dans tous les aspects de son travail, il conteste la notion d’espace noir en tant qu’exercice formel – défini par le désir collectif, la capacité d’action artistique et des tactiques pragmatiques.