Histoire du site du Parc des Ateliers
Ancienne friche industrielle, le Parc des Ateliers s’est transformé progressivement en lieu dédié à la culture grâce à de nombreuses initiatives lancées par la région, les acteurs culturels locaux et LUMA Arles.
Quelques éléments et chiffres clés
- 1842 : adoption à l’Assemblée nationale du tracé Talabot passant par Arles
- 1844 – 1856 : construction du Parc des Ateliers sur l’ancienne nécropole antique des Alyscamps.
- 1984 : fermeture du Parc des Ateliers
- 2000 : installation estivale du festival des Rencontres d’Arles et du festival Les Suds
- 2005-2007 : rénovation de La Grande Halle par la région PACA
- 2013 : lancement du projet LUMA Arles
Origine du site
Le Parc des Ateliers, construit au XIXᵉ siècle, est à l’origine un site industriel de réparation et de construction de locomotives.
Construit entre 1844 et 1856, le Parc des Ateliers est un site de construction et de réparation de locomotives à vapeur appartenant à la compagnie PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) qui deviendra en 1938 la SNCF. Son installation fait suite à l’adoption du tracé ferroviaire Talabot passant par Arles, défendu par Lamartine en 1842 à l’Assemblée nationale.
Fin 1843, le site de l’ancienne nécropole antique des Alyscamps est retenu pour installer la construction de ce grand atelier général.
Le Parc des Ateliers devient un véritable poumon économique et le premier employeur de la ville au début du XXᵉ siècle avec plus de 1800 ouvriers sur site.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, une partie de la production est interrompue pour répondre aux besoins de fabrication d’armements puis progressivement la production commence à chuter. Les techniques de construction et de réparation des locomotives évoluent avec l’arrivée des nouvelles locomotives électriques. Les machines et les outils du Parc des Ateliers ne sont alors plus adaptés, le site vit un déclin jusqu’à sa fermeture définitive en 1984.
Réemploi du site et abandon
Malgré quelques réemplois après sa fermeture en 1984, le Parc des Ateliers est abandonné et devient une friche industrielle.
Après la fermeture du site en 1984, des entreprises utilisent certains bâtiments comme lieu de stockage, telles que les papeteries Etienne et l’entreprise Ducros. Mais dans les années 1985-1986, une série d’incendies sur le site ampute une partie du bâtiment de la Mécanique Générale et prive le bâtiment des Forges de son toit.
En 1986, François Hébel, ancien directeur du festival des Rencontres d’Arles organise pour la première fois les expositions photos sur le Parc des Ateliers puis le site va être abandonné pendant une quinzaine d’années : il devient alors une friche industrielle et continue à se dégrader.
Un site culturel en devenir
A partir de 2000, le site connaît une renaissance progressive avec l’installation chaque été du festival des Rencontres d’Arles et du festival Les Suds jusqu’au lancement du projet LUMA Arles en 2013.
C’est à partir des années 2000 que le Parc des Ateliers trouve une nouvelle identité lors des saisons estivales. Le festival des Rencontres d’Arles va investir les lieux chaque été, accompagné du festival Les Suds qui organise des concerts sur le site.
Cette renaissance culturelle est suivie de l’achat du bâtiment de La Chaudronnerie de fer en 2005 par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce projet de rénovation confié au cabinet d’architectes Moatti & Rivière vise à transformer cet espace en lieu culturel dédié à la création multimédia, à l’imagerie numérique et virtuelle. Le lieu est rebaptisé La Grande Halle à son inauguration en 2007.
Toutes ces initiatives et cet intérêt grandissant pour le lieu ont permis l’installation du projet LUMA Arles en 2013.