Né à Beyrouth, le metteur en scène libanais Pierre Audi se forme à l’Université d’Oxford et fonde à Londres, dès 1979, l’Almeida Theatre et son festival de musique contemporaine, qu’il dirige durant une décennie. L’Opéra d’Amsterdam, dont il est directeur de 1988 à 2018, nommé Opéra de l’année 2016 sous son mandat, prête ensuite sa scène à nombre de ses mises en scène. Il y présente notamment un cycle Monteverdi, la première production dans la maison du Ring de Wagner, ainsi que de nombreux ouvrages de Landi, Rameau, Haendel, Gluck, Mozart, Rossini, Berlioz, Verdi, Puccini, Schoenberg et Messiaen.
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Il est parallèlement, de 2004 à 2014, directeur artistique du Holland Festival, avant d’être nommé directeur artistique du Park Avenue Armory de New York en 2015 et directeur général du Festival d’Aix-en-Provence en 2018. Il est également l’invité, entre autres, du Festival de Salzbourg, de l’Opéra national de Paris, de la Monnaie de Bruxelles, de l’English National Opera, de l’Opéra de Munich et de l’Opéra de Los Angeles. En 2016, il met en scène Guillaume Tell au Metropolitan Opera de New York, et deux ans plus tard fait ses débuts à La Scala de Milan avec la première de Fin de partie de György Kurtág. Au cours de sa carrière, il collabore avec des artistes comme Karel Appel, Georg Baselitz, Anish Kapoor, l’agence Herzog & de Meuron, Jannis Kounellis, Berlinde De Bruyckere et Jonathan Meese, et constitue un vaste répertoire de création d’une quarantaine d’œuvres. Récemment, il présente les premières mondiales scéniques des Gurrelieder et de Aus Licht de Karlheinz Stockhausen à l’Opéra d’Amsterdam, la Passion selon saint Jean à Bruxelles, des nouvelles productions de Tristan et Isolde au Théâtre des Champs-Élysées, à Rome et Amsterdam, et de Parsifal à Munich. Il est récompensé de nombreux prix, dont le Leslie Boosey Award, la médaille d’or de Drottningholm et la médaille d’or d’honneur des arts et des sciences de la maison d’Orange-Nassau. En 2000, il est fait Chevalier de l’Ordre du Lion néerlandais et Chevalier de la Légion d’Honneur française en 2006. En 2009, il est le premier lauréat du Prix Johannes Vermeer, un nouveau prix d’État néerlandais récompensant une personnalité du monde des arts.
